Comment la méditation m’a transformé ou quels sont les bienfaits de la méditation

J’ai commencé le yoga par des pratiques très physiques. On y enseignait très peu la méditation et pourtant, il était explicite que l’objectif du yoga est la méditation. Ainsi, toutes ces postures, parfois si difficiles, n’avaient pour seul objectif que de permettre l’assise méditative sur une longue période !! Et c’est en effet, ce que j’appris quelques années plus tard, avec les Yoga Sutra, ces fondations du yoga, où près de la moitié des piliers du yoga sont dédiés à la méditation.

Puis, il y eut la lecture de ce livre : « La méditation m’a sauvé » de Phakyab Rimpoché. Histoire de ce tibétain, forcé de fuir son pays sous l’oppression chinoise et qui se réfugie à New York. Blessé dans sa fuite, une gangrène sévère se développe et les médecins ne préconisent que l’amputation. Proche du Dalaï-lama, ce dernier lui rappelle que la solution est en lui. Il médite de manière très intense et sur une longue période. Dans son ouvrage, il décrit certaines techniques de méditation qu’il a utilisées et comment il pense que cela a pu le guérir. J’ai eu la chance de rencontrer Phakyab Rimpoché lors d’un séminaire de quelques jours mais pour suivre son enseignement il fallait s’engager à méditer trois heures par jour, ce que je n’étais pas prêt à faire.

Mais, cela m’a incité à mettre en place des temps de méditation dans mon quotidien. Les débuts furent particulièrement difficiles car mon esprit n’était pas habitué à ces schémas. J’avais envie de bouger, de faire autre chose, j’étais (et suis parfois encore ;-) happé par mes pensées, mes émotions, mes rêveries.
A partir du moment où j’ai réussi à méditer plus ou moins un quart d’heure tous les jours, j’en sentis les effets progressivement. D’abord, une sensation de calme, d’un nombre de pensées se réduisant, comme si « elles se posaient ». La deuxième étape fût de créer un espace avec mes pensées et émotions et de moins m’identifier à elles. Une autre étape importante fût la prise de conscience de l’importance de l’impermanence dans les pratiques de méditation et dans mon quotidien.

Sur le chemin de la méditation, il y a de nombreuses étapes et parfois des pas en arrière. Mais cela m’a progressivement appris à réécouter mon cœur et ma vraie nature. C’est pour cela que je présente souvent la méditation comme une « science du bonheur ». C’est une science car à chaque fois qu’on applique ces techniques sur la durée, on arrive au même résultat : augmenter son bonheur. Et n’est ce pas l’objectif de toute vie humaine ?

La méditation m’a tellement transformé, a tellement changé ma vie, que j’ai eu le souhait de partager. Mais aussi, de la rendre plus accessible car contrairement à ce que l’on pourrait croire, il est difficile d’intégrer la méditation dans son quotidien, de se changer. Et c’est ainsi que j’ai monté « Happy » (programme pour la gestion des émotions, du stress et des angoisses par la méditation, la respiration et le yoga) et que depuis cette année, je propose des séances mensuelles de méditations guidées.
Comme toujours au yoga, on ne vous demande pas de croire mais d’expérimenter ! Et quand on écoute les témoignages de Christine ou Luis , participants au programme « Happy » de l’an dernier, on ne peut que conclure : la méditation est assurément une SCIENCE du BONHEUR.

A bientôt les yoginis et les yogis :-)