Le printemps dans la nature
Après la dormance hivernale, les jours deviennent plus longs que les nuits, les températures montent, il pleut, les neiges fondent au soleil… La terre se réchauffe, la sève monte, alors les bourgeons s’éveillent en douceur, gorgés d’eau. Bourgeons de fleur, bourgeons de feuille, ils se déploient à la lumière. Ils ont attendu le bon moment, patiemment. Les graines enfouies, réchauffées, gorgées d’eau, germent et s’élèvent vers le ciel. Les oiseaux, les hérissons, les tortues, les marmottes,… sortent de leurs abris. La vie refait surface.
Et c’est ensuite tout un déploiement de verts, une palette de couleurs joyeuses, de chants d’oiseaux, une créativité magnifique…
Le printemps dans notre être
Le corps sort du repli hivernal durant lequel nous lui avons offert une alimentation plutôt riche, parfois excessive avec les fêtes de fin d’année. Nous avons cocooné à la maison, faisant moins d’exercice, sortant moins fréquemment. Nous avons cultivé l’intériorisation… et voilà que vient la lumière, le vent qui était froid devient joyeusement frais, les arbres reverdissent…
Nous vient alors une envie de sortir, de nous alléger, de nous ouvrir, de participer à ce réveil de la nature, de respirer avec elle!
Cependant le corps sortant de sa torpeur nous donne des signes de lourdeur, nous sommes souvent fatigué, pas toujours en adéquation avec le jaillissement joyeux qui se déploie sous nos yeux dans nos jardins. Notre feu digestif s’affaibli, sinus et bronches s’engorgent. Notre enthousiasme se heurte à ce corps lourd et engourdi, notre envie de respirer à plein poumon à ce nez pris par les allergies… L’organisme est chamboulé.
Du point de vue de l’ayurveda
Si l’on s’en réfère à la vision ayurvédique de cette transition, Vata, le principe de mouvement dans le corps a été pacifié durant l’hiver par la nourriture riche, qui amène de la stabilité et de la lourdeur là où Vata est mobile, et léger. Avec le printemps et le réchauffement, Vata, qui est aussi froid, va naturellement s’apaiser.
Le printemps c’est aussi l’humidité qui augmente. L’eau est indispensable au gonflement des graines, des bourgeons, à la montée de la sève… Kapha, le principe de cohésion, déjà humide et lourd, est aggravé. Kapha aggravé c’est la prise de poids, l’accumulation de mucus, ce sont les rhumes, les allergies, l’asthme, la fatigue, la lourdeur…
Quand à Pitta, le principe de transformation, il est naturellement chaud. Le début de printemps glisse sur lui mais les journées chaudes de la fin du printemps vont commencer à le déséquilibrer, il faudra donc commencer à l’apaiser tranquillement.
Comment accompagner cet éveil?
Tout comme la sève des arbres se remet en mouvement, il est indispensable au printemps de libérer la circulation des fluides dans le corps. Le printemps est le temps de la perte de poids, du nettoyage des toxines accumulées (à l’origine de la fatigue printanière) et de la mise en mouvement du corps en douceur, cela afin d’éviter l’engorgement et de favoriser la circulation de l’énergie.
Quelques conseils pour accompagner le printemps:
- ne manger que si il y a de l’appétit, signe que le repas précédant est digéré
- avoir une alimentation facilement digérée, cuite et chaude.
- éliminer ce qui alourdi: sucre blanc, huile raffinée, aliments frits, produits animaux, alcool, produits industriels.
- réduire les aliments produisant du mucus: laitage et farines blanches.
- diner d’une simple soupe, de cette manière l’organisme peut la nuit procéder à l’élimination des toxines, sans avoir à gérer en plus un repas trop lourd
- à jeun le matin boire un grand verre d’eau tiède. L’eau tiède réconforte le système nerveux, hydrate, draine, favorise une bonne digestion, nettoie le tube digestif, favorise la perte de poids, active la circulation et le système immunitaire. Elle peut être bue toute la journée.
- mini-cure détoxifiante: durant un mois dans 1 litre d’eau mettre un pouce de gingembre frais épluché, faire bouillir 20 minutes, puis siroter tiède toute la journée (le gingembre aide à éliminer les toxines). Eviter de boire juste après le repas pour ne pas diluer le bol digestif.
- bouger et transpirer: marche rapide, yoga, sport, en veillant à ne pas surmener le corps!
- cultiver la convivialité, la douceur, le lâcher-prise…
« Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu !
On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre,
Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre ;
On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux ;
On a le doux bonheur d’être avec les oiseaux
Et de voir, sous l’abri des branches printanières,
Ces messieurs faire avec ces dames des manières. »
Après l’hiver (extrait)
Victor Hugo, 26 juin 1878
A propos de l’auteur
Agathe
Elle s‘est formée d’abord en Inde où elle a vécu 2 années et a découvert la philosophie du yoga, cela a modifié profondément sa vision de l’existence.
De retour en France, elle se forme au Yoga Saraswati, un yoga traditionnel dans la lignée Satyananda. Elle s’y est formée au Hatha-Yoga, Kundalini Yoga et Raja Yoga.
Elle a suivi également un enseignement au Yoga du Son auprès de l’Institut des Arts et de la Voix.
Elle poursuit son cheminement avec l‘Ayurveda, science de le Vie, une approche de tous les aspects de l’existence pour vivre en pleine forme, en harmonie avec l’environnement et ses aspirations profondes.
Elle se consacre pleinement au yoga et à son enseignement depuis 7 années.
Son enseignement est doux, accessible à tous, il met l’accent sur l’intériorisation.
Agathe 06 52 58 97 51
agathe@larbre-yoga.fr